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8 signes qui montrent que tu es (peut-être) accro

deux jeunes accros à leur téléphone

1. Tu es tout le temps sur ton téléphone

Tu passes de plus en plus de temps sur ton smartphone. Tu pensais y rester 5 minutes et une heure plus tard, tu scrolles encore. C’est un signe d’alerte. Comme l’explique le docteur Juliette Hazart, médecin addictologue et autrice du livre Mon ado est accro aux réseaux sociaux : « C’est ce qu’on appelle le phénomène de tolérance : le jeune augmente son temps en ligne pour arriver au même plaisir ».

2. Tu te mets en colère si on te prive d’écrans

Et oui, la bonne vieille technique de parents quand ils n’en peuvent plus de te voir scotché aux écrans : débrancher le wifi ou carrément te prendre ton smartphone ! Ça te fait rentrer dans une fureur noire ! Caroline, la maman d’Alex l’a expérimenté à plusieurs reprises. « Quand je lui retirais les écrans, mon fils devenait fou. Il hurlait. On finissait par tous s’engueuler. L’ambiance à la maison devenait affreuse ».

3. Tu vérifies tout le temps tes notifications

En classe, à table ou même en soirée avec tes potes, tu ne peux pas t’empêcher de checker ton téléphone. Besoin de savoir qui a liké ton dernier post ou si quelqu’un t’a DM ? « Cette préoccupation obsédante pour les réseaux sociaux, c’est un vrai signe d’alerte », avertit Juliette Hazart.

4. Ton sommeil est en mode « nuit blanche »

Tu scrolles jusqu’à plus d’heures, en te disant chaque soir « allez, encore cinq minutes », mais ces minutes s’accumulent et te volent des heures de sommeil. Et tu as du mal à t’endormir. C’est un autre signe classique d’alerte. En perturbant ton cycle de sommeil, les réseaux t’épuisent, le lendemain tu te sens « à l’ouest ». Impossible de te concentrer en classe ! Et cette fatigue peut aussi impacter ton moral. « Un tiers des adolescents disent utiliser les écrans après minuit en semaine, ça impacte leur sommeil, ce qui augmente le risque de dépression », alerte Juliette Hazart.

5. Tu laisses tomber tes activités préférées

Si tu réalises que tu as de moins en moins envie de pratiquer tes hobbies, que ce soit le sport, la musique ou même les sorties avec les potes, il est peut-être temps de lever le pied. Quand les écrans remplacent tout ce qui te faisait kiffer, c’est un mauvais signe.

6. Tu zappes tes responsabilités

Tu ne ranges plus ta chambre, tu n’aides plus à la maison, tu ne fais plus tes devoirs, tu n’arrives pas à te concentrer, tu rates des réunions de famille. Tes parents s’inquiètent et ils ont raison. Il est temps de se poser des questions et de revoir la façon dont tu gères ton temps d’écran.

7. Tu vas sur les réseaux pour fuir ton stress ou tes angoisses

Si tu es stressée à cause d’une dispute, une mauvaise note ou un problème à l’école et que tu scrolles encore plus sur les réseaux pour oublier, attention ! Pour Juliette Hazart, « si les réseaux deviennent un refuge pour oublier des problèmes personnels, il faut être vigilant. Si cela arrive de temps en temps, il n’y a pas lieu de s’inquiéter mais si cela devient régulier, c’est qu’il y a une souffrance derrière cette pratique et donc un risque plus grand de basculer vers une addiction ».

8. Tu as envie de ralentir mais tu n’y arrives pas

Tu sens que les réseaux ou les écrans prennent une trop grande place dans ta vie, avec des conséquences néfastes : tes notes chutent, tu t’éloignes des autres, tu es plus souvent de mauvaise humeur. Tu veux arrêter mais tu n’y arrives pas. Cela s’appelle une perte de contrôle et c’est le signe d’un usage problématique. Tu deviens accro.

Que faire si tu te reconnais dans ces signes ?

Pas de panique ! Si tu te sens dépassé, parles-en à tes parents, à un adulte de confiance ou à un pro (médecin, psy). Ils peuvent t’aider à reprendre le contrôle et à retrouver un équilibre. Les consultations jeunes consommateurs proposent un accueil gratuit et confidentiel, dédié aux consommations excessives d’écran et substances psychoactives.

 

*Juliette Hazart est médécin addictologue, conférencière, chargée d’enseignement à l’université de Lorraine et auteure du livre Mon ado est accro aux réseaux sociaux, aux éditions de boeck supérieur,

Copyright © CIDJ, Valérie François

Crédit photo : @miodrag ignjatovic

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